Cela faisait maintenant plusieurs jours que les concentrations de particules PM10 observées étaient très faibles sur l’ensemble de la région.
Lundi 2 avril, à partir de la mi-journée, un vent de sud marqué a commencé à souffler sur l’Auvergne Rhône-Alpes, transportant des masses d’air chargées en poussières minérales venant des zones désertiques d’Afrique. Les taux de particules PM10 sont tout d’abord montés en zone méridionale (Corse, Var…), puis les concentrations ont augmenté sur notre région dans la nuit de lundi à mardi. L’ensemble de la région a été touché, mais c’est sur le plateau du Vercors et dans l’agglomération grenobloise que le phénomène s’est avéré le plus intense, avec des concentrations dépassant légèrement le seuil d’information et de recommandations pour la journée du mardi 3 avril.
La procédure liée aux épisodes de pollution n’a pas été déclenchée compte tenu de la fugacité et de l’imprévisibilité de ce phénomène. Du fait de leur diamètre plus important (les taux de particules PM2,5 sont restés faibles), ces particules sont moins nocives que les particules issues de phénomènes de combustion (chauffage au bois ou des émissions automobiles). Toutefois, leur quantité peut engendrer des effets sanitaires, d’autant plus que de nombreux pollens sont présents dans l’air ambiant en cette période : il est donc conseillé à toutes les personnes ayant ressenti une gêne respiratoire de consulter un professionnel de santé.
Les concentrations ont fortement diminué durant la nuit, et la qualité de l’air devrait donc sensiblement s’améliorer aujourd’hui car les masses d’air chargées de particules sahariennes seront chassées vers l’Est par une autre masse d’air pluvieuse arrivant par l’ouest, qui devrait assurer un lessivage efficace de l’atmosphère.