Genève, correspondance. C’est désormais acté : l’un des retardateurs de flamme les plus utilisés au monde, l’hexabromocyclododécane (HBCD), sera la 23e substance inscrite sur la liste des polluants organiques persistants (POP) que la convention de Stockholm s’est fixée pour objectif d’éliminer ou de restreindre.
Lors de la sixième réunion de la conférence des parties, qui se tenait à Genève du 28 avril au 10 mai, les 152 Etats signataires de la convention de Stokhholm ont suivi les recommandations du comité d’études des polluants organiques persistants, qui préconisait d’interdire la commercialisation du HBCD “pour protéger la santé humaine et l’environnement”.
Depuis les années 1980, ce retardateur de flamme est surtout présent dans l’industrie du bâtiment, en tant qu’additif dans des mousses de polystyrène servant à fabriquer des panneaux isolants. Il est aussi utilisé comme ignifugeant dans de nombreux revêtements (rideaux d’hôpitaux, toiles à matelas, draperies, rembourrage des sièges de voiture ou d’avion, etc.). On le trouve aussi dans les boîtiers de pièces électriques et électroniques, dans les fils et les câbles.