21 Mars Journée mondiale des glaciers et 22 mars celle de l’eau : la situation s’alourdit

Cette année est marquée par la toute première Journée mondiale des glaciers, le 21 mars, soulignant l’urgence d’une action internationale immédiate et coordonnée, en lien avec la Journée mondiale de l’eau le 22 mars. L’UNESCO co-dirige cette journée aux côtés de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), ainsi que l’Année internationale de la préservation des glaciers 2025, une initiative mondiale visant à mobiliser des ressources et des engagements pour la conservation des glaciers. L’Organisation co-dirige également la Décennie de l’action pour les sciences cryosphériques (2025-2034), destinée à faire progresser la recherche scientifique et les solutions politiques.Le Rapport mondial 2025 des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, publié par l’UNESCO pour le compte d’ONU-Eau, révèle à quel point le dérèglement climatique, la perte de biodiversité et les activités non durables transforment les environnements montagneux à un rythme sans précédent.La sécurité de nos ressources en eaux mise à rude épreuve!

« Les régions de montagnes sont souvent celles où le changement climatique se fait sentir le plus le plus tôt et de façon la plus dure », a souligné Abou Amani, secrétaire du programme hydrologique intergouvernemental de l’Unesco, à l’occasion d’un point presse sur ce dernier rapport .

« Au rythme actuel où ils fondent, les glaciers de l’ouest canadien, des États-Unis, de la Scandinavie, d’Europe, du Caucase et de la Nouvelle-Zélande ne survivront pas au XXIe siècle »; a annoncé l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le problème, c’est que « notre survie dépend des glaciers », selon l’OMM.

Selon ce même rapport des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, les montagnes fournissent jusqu’à 60 % des flux annuels d’eau douce dans le monde. Plus d’un milliard de personnes vivent dans des régions montagneuses, et plus de deux milliards dépendent directement de l’eau provenant des montagnes pour leur eau potable, leurs installations sanitaires et leurs moyens de subsistance.

Les glaciers européens ont le rythme de fonte le plus élevé du monde  : Tous ne fondent pas à la même vitesse, voici ceux qui ont le plus perdu de leur masse:

  • les glaciers du centre de l’Europe (dont les Alpes font partie) : -38,7 % de masse en 23 ans ;
  • les glaciers du Caucase et du Moyen-Orient : -35 % de masse en 23 ans ;

Aujourd’hui, la situation est critique: Les régions montagneuses sont vitales pour des secteurs tels que le pastoralisme, la sylviculture, le tourisme et la production d’énergie, ainsi les eaux de montagne sont souvent les plus exposées et les plus vulnérables aux  graves conséquences des perturbations du climat et de la biodiversité.  Les changements climatiques  augmentent également les risques de  précipitations intenses et de catastrophes naturelles telles que les sécheresses et les inondations dues aux débordements des lacs glaciaires, sans compter les déversements inattendus comme cela a été le cas à la Bérarde cet été dernier.

news-45835-unesco-eau-montagnes-glaciers-chateaux-eau-2025.pdf

Télécharger le rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2025 : « Montagnes et glaciers, des châteaux d’eau »