Archives mensuelles : mars 2016

Mieux comprendre l’électrohypersensibilité: Colloque 11/02/2016

APPEL de MEDECINS et PROFESSIONNELS DE SANTE
à l’occasion du colloque du 11 Février 2016 à l’Assemblée nationale
« Pour mieux comprendre et reconnaitre l’électro-hypersensibilité »
Nous, médecins, scientifiques et professionnels de santé,
Considérant l’appel de Fribourg lancé en 2002 par des médecins, nous constatons ces dernières années au cours de nos consultations, une augmentation dramatique de maladies graves et chroniques chez nos patients, telles que:
Les symptômes généralement constatés à l’utilisation du téléphone portable :
– douleur et/ou une chaleur dans l’oreille
– troubles de la sensibilité superficielle à type de dysesthésies (fourmillements, picotements, brûlures, voire prurit) au niveau du visage, du cuir chevelu ou du bras
Puis peu à peu, et de façon permanente :
– maux de tête, associés de façon caractéristique à une raideur et douleur de la nuque.
– acouphènes, hyperacousie,
– troubles visuels à type de vision floue,
– anomalies de la sensibilité profonde (faux vertiges), malaises
– lésions cutanées avec sensation de brulures (causalgies) et/ou un prurit,
– troubles musculaires (myalgies, spasmes, fasciculations) et/ou articulaires (arthralgies, raideurs)
– troubles cognitifs.
En deuxième phase :
– apparition de troubles cognitifs sévères (déficit de l’attention et de la concentration, perte de la mémoire immédiate)
– symptômes végétatifs sympathicomimétiques (oppression thoracique, tachycardie)
– troubles digestifs ou urinaires,
– insomnie, fatigue chronique et éventuellement tendance dépressive.
Et enfin, en l’absence de traitement et de mesure de protection, l’évolution est marquée par la constitution progressive de lésions anatomopathologiques, totalement irréversibles : syndrome confusionnel, absences, désorientation temporo spatiale ou état de démence s’apparentant à une maladie d’Alzheimer y compris chez les sujets jeunes.
Chez l’enfant : maux de tête et troubles du sommeil, dyslexie, troubles de l’attention et de la concentration, perte de mémoire de fixation, parfois troubles du comportement (enfant refusant d’aller à l’école sans raison),
Considérant que nous connaissons l’environnement résidentiel et les habitudes de nos patients, nous constatons souvent une corrélation dans le temps et dans l’espace, entre l’apparition de ces troubles et le début de l’extension de l’irradiation par des ondes électromagnétiques, dans des cas comme: – l’installation d’une antenne relais de téléphonie mobile dans les environs du domicile ou du lieu de travail du patient, – l’utilisation intensive d’un téléphone portable, – l’utilisation d’un téléphone sans fil de type DECT à domicile ou au travail.
Les champs électromagnétiques semblent donc pour partie expliquer l’apparition de ces troubles.
Comme l’indique la Déclaration scientifique Internationale sur l’Electrohypersensibilité et la sensibilité aux produits chimiques multiples signée par des scientifiques et médecins du monde entier réunis à l’Académie Royale de Médecine à Bruxelles en mai 2015, à l’initiative de l’ECERI des marqueurs biologiques ont été identifiés chez les malades électrohypersensibles qui permettent d’établir l’existence de véritables pathologies invalidantes.

A tel point que certaines personnes doivent s’isoler des endroits pollués par les champs électromagnétiques (wifi, téléphonie mobile…) afin de continuer à vivre dans les conditions les plus normales possibles. Pour autant, cette pathologie n’est toujours pas reconnue par les autorités sanitaires françaises.
Dans le contexte de la reconnaissance, par le Tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse, du handicap à 80% subi par un malade atteint d’électro-hypersensibilité, nous pensons qu’il est temps d’évoquer enfin de ce sujet majeur de santé publique.
Cette pathologie étant complexe et multifactorielle, nous sommes démunis face à ces personnes, dont la souffrance physique est réelle et les symptômes avérés. Même si une controverse scientifique demeure à certains égards sur le sujet, ces patients existent et des réponses doivent leur être apportées médicalement pour atténuer leur souffrance.
Nous avons besoin d’être mieux informés sur les impacts sanitaires des champs électromagnétiques et d’être dotés d’outils pour mieux aider ces patients.
Nous appelons ainsi solennellement l’État français et plus particulièrement la Ministre de la santé à faire de l’impact sanitaire des champs électromagnétiques une priorité sanitaire et de considérer ces patients, de plus en plus nombreux, qui sont pour la plupart en grande difficulté et précarité sociale.
Il nous semble indispensable, par précaution, d’abaisser l’exposition générale de la population aux champs électromagnétiques ; notamment pour ce qui est des enfants, de réduire leur exposition à la wifi et aux tablettes dans les établissements scolaires.
Une recherche indépendante et approfondie doit être menée sur le sujet et les personnes électro hypersensibles doivent pouvoir se réfugier dans des « zones blanches »
Enfin, les décisions de certaines Maisons Départementales des Personnes Handicapés de reconnaître l’électro-hypersensibilité comme handicap doivent être définitivement validées et appliquées par toutes les MDPH pour que les personnes EHS soient toutes prises en charge.

En tant que médecin, chercheur ou professionnel de santé, si vous souhaitez signer cet appel, merci de bien vouloir envoyer un mail avec votre nom et vos fonctions à l’adresse :
justine.arnaud@michele-rivasi.eu

Merci par avance pour votre contribution,
Laurence Abeille                         Michèle Rivasi
Députée                                           Députée européenne

Rencontre fructueuse à propos des compteurs électriques « intelligents »

Michèle RIVASI et Laurence ABEILLE, eurodéputée et députée écologistes ont interpellé ERDF concernant le projet de déploiement des compteurs intelligents dits « Linky ».

Prévus par une directive européenne de 2009, transposée en droit français, pour harmoniser le marché intérieur de l’électricité, ils ont pour objectif premier de réguler la production et l’investissement et ainsi mieux réguler les pointes de consommation d’électricité.
Par ailleurs, ces compteurs sont présentés au consommateur comme leur permettant de suivre gratuitement leur consommation d‘électricité à J-1, de mieux la maitriser et donc de permettre une réduction de la consommation d’énergie.

Suite à de nombreuses, mobilisations citoyennes,  d’associations  de consommateurs, et de leurs interpellations et du refus du compteur par quelques communes, Michèle RIVASI et Laurence ABEILLE ont demandé une rencontre à des représentants ERDF, qui a eu lieu le 7 mars à Paris.

Cette rencontre  a permis de mettre sur la table toutes les interrogations légitimes des consommateurs et des élus, notamment en matière de santé et de protection des données personnelles, ainsi que des améliorations à apporter au fonctionnement du compteur concernant le suivi des consommations.linkyPour Michèle RIVASI « Ce dialogue a permis d’obtenir , en fonction des nombreuses interrogations sur les niveaux d’ondes et la nature des fréquences utilisées par Linky l’accord D’ERDF d’organiser une rencontre avec ERDF, l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences), le CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements Électro Magnétiques) et d’autres laboratoires pour élaborer un protocole de mesures avec les parties prenantes, organiser une campagne de mesures avec les différents laboratoires et publier les résultats obtenus.

Nous nous réjouissons de cette avancée pour la transparence et une meilleure compréhension du fonctionnement du Linky. Ainsi, en fonction des résultats, nous pourrons répondre aux interrogations légitimes sur les ondes émises par le courant porteur en ligne dans l’habitation, par le compteur et le concentrateur. Je suis en effet particulièrement vigilante à l’exposition croissante de la population aux ondes électromagnétiques. »

Laurence ABEILLE rappelle « qu’ERDF a confirmé la possibilité pour les personnes électro hypersensibles de refuser ce compteur, quand il est à l’intérieur de leur habitation. A la demande des personnes électro hypersensibles, une expertise pourra être menée sur place, pour évaluer les niveaux d’émission. »

Cependant nous avons obtenu qu’ERDF puisse donner en temps réel la consommation d’électricité pour que les consommateurs puissent mieux la maitriser  au moyen d’une connexion filaire du Linky avec un écran.

Enfin, pour les deux élues, des interrogations persistent cependant « notamment sur la protection des données personnelles de consommation, ainsi que sur les pressions subies par les élus locaux ayant refusé le déploiement du compteur Linky. Elles sont pour nous de l’ordre de l’inacceptable doivent cesser
Nous espérons que l’expertise contradictoire réalisée ainsi que les modifications  pour avoir accès aux données en temps réel permettront de retrouver le dialogue et d’apporter des réponses aux interrogations légitimes de la population.
« 

La sécurité des médicaments en débat au Parlement européen

La plénière du Parlement européen doit se pencher sur la question de la sécurité des médicaments, en particulier de la Thalidomide faisant l’objet d’une question parlementaire avec réponse orale de la Commission: ce médicament utilisé il y a plus de 50 ans a commis des dégâts trés graves sur les enfants des  femmes ayant utilisé ce médicament.

De 1957 à 1961, la thalidomide, commercialisée par un fabricant allemand –Grünenthal, sous le nom de Contergan, en Allemagne- , servait à soulager les nausées matinales chez la femme enceinte mais aussi les maux de tête, les insomnies et les rhumes.

Il s’est avéré que ce médicament, commercialisé dans divers pays européens pendant plusieurs années, avait des effets secondaires désastreux puisque les femmes enceintes mettaient au monde des enfants atteints de malformations congénitales. Le drame de la thalidomide fut l’une des raisons premières de la mise en place de la législation communautaire en matière pharmaceutique.

La législation européenne devrait cependant être revue afin de garantir une meilleure reconnaissance des droits des victimes de la Thalidomide en Europe tant au plan de l’accompagnement qu’au niveau de la compensation financière.

On estime que 20 000 enfants sont nés malformés du fait de la prise de thalidomide par leur mère. Ce médicament a été autorisé dans près de 50 pays et ce jusqu’en 1961.

Pour la Vice-présidente Verts-ALE Michèle RIVASI, membre de la Commission environnement et santé publique:

« La directive européenne sur les produits défectueux de 1985 ne protège pas suffisamment les patients victimes d’un médicament. Une victime dispose de 3 ans, à compter de la connaissance du dommage, pour dénoncer un médicament et ce dans les 10 ans à partir de la date de mise en circulation du médicament. Ces délais sont beaucoup trop courts.
Avant l’application de cette directive, en France, la durée pour agir était de 30 ans à compter de la consolidation de l’état de santé suite au dommage. La directive de 1985 représente donc une régression majeure dans ce domaine. C’est ainsi qu’en septembre 2015, la plus haute juridiction espagnole (le Tribunal suprême) a estimé que les faits étaient prescrits et que les 180 victimes-plaignantes ne pouvaient obtenir des indemnités du laboratoire Grünenthal qui commercialisait la Thalidomide.

De plus, dans la plupart des pays européens (sauf l’Allemagne), la charge de la preuve repose sur les victimes. Celles-ci doivent en effet prouver que le dommage a bien été causé par le médicament incriminé et délivrer, entre autres, leurs vieilles ordonnances. En outre, si l’effet indésirable subi par le patient figurait sur la notice, le laboratoire est déchargé de responsabilité et ce, quel que soit le degré de l’effet indésirable.

En Allemagne, depuis le scandale de la thalidomide, le médicament est reconnu comme dangereux par nature. Les victimes sont donc protégées par une présomption de causalité et c’est au laboratoire de prouver que son médicament n’a pu causer des dommages. Ces règles devraient être étendues à toutes l’UE et il est donc nécessaire de revoir la directive de 1985. La mise en place d’un fonds européen abondé par les laboratoires pharmaceutiques pour indemniser les victimes devrait aussi être une solution étudiée par la Commission européenne. »

La révision du glyphosate remis à plus tard par la CE

La Commission Européenne voulait prolonger de 15 ans l’autorisation du glyphosate en s’appuyant sur un avis de l’agence européenne EFSA qui estimait »improbable » le risque cancérogène alors même que le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer) avait au contraire considéreré que les preuves scientifiques existantes permettaient de classer le glyphosate comme cancérogène probable. Pour le CIRC, le glyphosate est un « cancérogène probable pour l’homme », mutagène (toxique pour l’ADN) et cancérogène pour l’animal.La décision de l’EFSA s’appuyant sur l’institut allemand de prévention des risques ( BfR) ne  prenant en compte que des études réalisées par les industriels eux-mêmes, elles mêmes étant tenues confidentielles. Au contraire, le CIRC n’a tenu compte que des études sur le sujet – environ un millier – publiées dans la littérature scientifique.

La discorde entre l’EFSA et le CIRC a conduit des  scientifiques à examiner le dossier en détail: ainsi 96 scientifiques ont eu le courage de prendre une position clairement sur cette question en parlant de « tromperie inacceptable » à propos des positions de l’agence européenne EFSA et de l’agence allemenande BfR.  Pour une part, les divergences s’expliquent par les méthodologies des deux organismes. Une virulence rare dans l’entre-soi des experts – réitérée dans un article publié le 3 mars par le Journal of Epidemiology and Community Health

De leur côté, les industriels assurent que le glyphosate est sûr et qu’il est, dans tous les cas, moins problématique que les autres herbicides disponibles. Les enjeux économiques sont évidemment considérables. Le glyphosate n’est pas seulement le principe actif du Roundup : selon les données colligées par l’OMS, mais il entre dans la composition de plus de 750 produits phytosanitaires, commercialisés par environ 90 fabricants répartis dans une vingtaine de pays.

En 2011, dans une étude publiée par la revue Environmental Toxicology and Chemistry, l’US Geological Survey annonçait avoir détecté du glyphosate dans les trois quarts des échantillons d’eau de pluie et d’air analysés dans une région de grandes cultures. En France, il s’en épand environ 8 000 tonnes par an. Avec son principal produit de dégradation, l’AMPA, il constitue le produit le plus fréquemment détecté dans les cours d’eau de France métropolitaine.un-paysan-epand-des-pesticides

Devant l’opposition d’une majorité d’Etats réunissant la majorité qualifiée (55% des Etats membres représentant 65% de la population de l’UE) lors de la réunion du comité d’experts représentant les 28 Etats membres , la Commission Européenne a préféré ne pas soumettre au vote sa proposition. La bataille n’est pas terminée puisque l’échéance pour renouveler l’autorisation du glyphosate expire fin juin et qu’une nouvelle réunion du comité d’experts est prévue les 18 et 19 mai.

Néanmoins, il faut saluer la position des gouvernements, en premier lieu, la France, la Suède et l’Italie qui ont ont su entendre la demande de l’opinion publique et entrainé cette situation de blocage du plan de la Commission Européenne.

Un coup de chapeau aussi aux 96 scientifiques qui ont eu le courage de prendre position clairement sur cette question en parlant de « tromperie inacceptable » à propos des positions de l’agence européenne EFSA et de l’agence allemenande BfR.

La prolongation des centrales nucléaires en question

Alors que le Ministre de l’écologie  annonçait fin février qu’elle était prête à donner l’autorisation de prolongement de la durée de vie des centrales de 10 ans ( passant de 40 à 50 ans): décision qui s’inscrirait dans le cadre de la baisse de la part du nucléaire de 75 à 50% dans la production d’électricité, nos pays voisins s’inquiètent d’une telle décision..

Toutes les installations nucléaires françaises ont été construites, majoritairement , dans les années 80. Elles  étaient conçues pour 30 ans lors de la mise en œuvre, leur longévité a déjà été reportée à 40 ans ce qui aurait donné 2020. On entre dans une période où les enjeux en termes de sûreté sont sans précédent. La poursuite du fonctionnement des réacteurs d’EDF au-delà de quarante ans est un enjeu de sûreté majeur, c’est très compliqué techniquement. EDF estime les travaux à 55 milliards d’euros, ce qui  donne une mesure de leur ampleur.

La loi de transition énergétique prévoit de réduire à 50% la part de l’atome dans la production électrique de la France à horizon 2025 et plafonne à son niveau actuel de 63,2 gigawatts la production nucléaire du pays. Cette dernière disposition contraindra EDF à fermer deux réacteurs, normalement ceux de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), pour compenser la mise en service du réacteur EPR de Flamanville, reportée à fin 2018. 40 ans  est un âge déjà respectable, qui oblige aussi à se demander comment améliorer la sûreté en fonction des nouveaux standards post-Fukushima( d’autant que nous commémorons cette année les 30 ans de Tchernobyl et les 5 ans de Fufushima).

La date de fermeture de Fessenheim approche et EDF investit des dizaines de millions d’euros pour sa sûreté. Pourquoi ne pas l’arrêter tout de suite ? question se posent certains responsables de la sureté.
L’ASN s’est prononcée en 2011 ou 2012 sur les deux réacteurs de Fessenheim en disant qu’ils pouvaient fonctionner dix ans de plus, sous réserve qu’il soit fait des améliorations onéreuses pour assurer la sûreté.

Le Président de l’Autorité de sûreté nucléaire( ASN), Pierre-Franck Chevet, déplore le manque de prise de conscience des risques.
«Il faut imaginer qu’un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe» Or, nous n’avons pas obtenu à ce stade les moyens supplémentaires nécessaires pour assurer pleinement notre tâche. Nous sommes donc contraints, en 2016, de nous concentrer sur les installations qui fonctionnent, le risque le plus urgent est là » , or  l’aval de l’Autorité de sûreté, seule habilitée à autoriser cette prolongation, par son président, Pierre-Franck Chevet, a clairement annoncé que son feu vert n’était à ce stade « nullement acquis ».

Face à ces enjeux qui montent, les acteurs du nucléaire ne sont pas en pleine forme, c’est le moins qu’on puisse dire. Ils ont tous, EDF, Areva, mais aussi le CEA, confrontés à de grosses difficultés économiques, financières ou budgétaires. La concomitance de ces  constats montre que la situation est préoccupante à court et moyen termes.

Notre pays voisin la Suisse s’agite à nouveau autour de l’atome. Le même jour où son Conseil national s’attaquait au débat énergétique et on apprenait que la centrale nucléaire de Mühleberg cesserait son activité en 2019, la Ville de Genève et le Canton lançaient leur offensive contre la centrale française du Bugey. Ils  viennent de déposer une plainte contre X, visant le site du Bugey, dans l’Ain, pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui ». La centrale du Bugey située dans l’Ain, est à 70 kilomètres à vol d’oiseau de Genève, le Bugey étant l’une des plus anciennes installations nucléaires de France.Deux des cinq réacteurs de la centrale du Bugey ne fonctionnent plus et un entrepôt de déchets radioactifs est en construction sur le site.

Considérée comme très vétuste, la centrale de Bugey fonctionne depuis les années 1970. Dans les années 90, la ville de Genève avait déjà mené le combat contre la centrale nucléaire de Creys-Malville (Isère), qui a cessé de fonctionner en 1998.

 Et c’est maintenant l’Allemagne qui demande à la France la fermeture de Fessenheim : cette exigence, maintes fois réitérée, est étayée par un incident survenu voilà presque deux ans sur le site alsacien, bénin aux yeux de l’Autorité de sûreté française, pas pour nos voisins allemands qui jugent que l’incident a été  minimisé en France.

A ce propos encore l’ASN (Autorité de sûreté « gendarme du nucléaire français ») ne l’a jamais caché : un accident nucléaire majeur est possible en France, et ses conséquences s’étendraient bien au-delà des limites hexagonales, outre-Rhin, au Luxembourg ou en Suisse.