Archives mensuelles : mars 2016

Un collectif porte plaine contre l’utilisation de produits OGM

Le collectif ‘Consommateurs pas cobayes’ a déposé le 9 février une plainte auprès de la France et de l’Union européenne pour «non-respect de la réglementation en matière d’accès à l’information sur les OGM», en vertu de la convention d’Aarhus de 1998 sur l’accès à l’information et la justice en matière d’environnement.

Cette plainte vise à obtenir l’étiquetage obligatoire de tous les produits alimentaires issus d’animaux nourris tout ou partie avec des aliments génétiquement modifiés.Capture d’écran 2015-07-21 à 07.57.47Le beurre, les œufs, le poisson et les autres aliments que nous consommons sont-ils issus d’animaux nourris aux OGM ? Un collectif réclame un étiquetage obligatoire des produits alimentaires, une revendication déjà ancienne au nom du droit des consommateurs à la transparence.

Depuis 1997, il est obligatoire d’indiquer la présence d’ingrédients OGM dans les produits alimentaires, ce qui a eu un effet largement dissuasif, notent les associations. En revanche les fabricants ne sont pas tenus de faire savoir si les animaux alimentant la composition ont eux-mêmes été nourris avec des OGM.

Question santé, les opposants aux OGM invoquent les incertitudes entourant l’impact de ces organismes. Et côté préservation des ressources de la planète, « les OGM ont des impacts considérables sur l’environnement », a insisté mardi Olivier de Schutter.

« En France aujourd’hui, les OGM sont tous interdits à la culture, mais ils sont autorisés à l’importation », notamment pour l’alimentation animale, rappelle la campagne OGM Transparence.

En France, l’alimentation industrielle notamment à base de soja et maïs est devenue une composante importante du régime des animaux d’élevage.

Or, environ 15 % de ces céréales et oléoprotéagineux sont importés, et surtout le soja (3,6 millions de tonnes importées en 2014 selon FranceAgriMer), qui vient du Brésil ou des États-Unis, connus pour leurs productions d’OGM.

Pour les viandes, mais aussi les produits laitiers ou tous aliments transformés issus de produits d’animaux nourris avec des OGM, l’étiquetage est « une nécessité pour permettre aux consommateurs de faire des choix économiquement et écologiquement responsables », fait valoir Bernard Astruc, coordinateur de Consommateurs pas cobayes!, créé en 2012 et porteur de la campagne.

L’OCDE a publié un nouveau rapport sur les nanomatériaux

Un  nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a été publié fin février (Nanomaterials in waste streams : current knowledge on risks and impacts). Il fait état  de la nécessité de réaliser trés rapidement des études de toxicité compte tenue de leur part grandissante dans les produits courants.

A notre insu, les nanomatériaux ont, depuis plus d’une décennie, envahi notre espace de tous les jours. On en trouve partout ou presque : dans les produits cosmétiques et de soins corporels (crèmes solaires, dentifrices ou après-shampoings), les aliments (sucre en poudre ou sel de table), les textiles antibactériens, les articles de sport, les matériaux de construction, les peintures, les pneus, les carburants, les appareils électroniques, les panneaux solaires…

Selon l’OCDE, le nombre de produits contenant des nanoparticules a été multiplié par cinq entre 2006 et 2011. Il en existe aujourd’hui plus de 1 300, et le marché mondial des nanomatériaux était estimé, en 2012, à un volume de 11 millions de tonnes, pour une valeur de 20 milliards d’euros.

En France depuis début 2013   le renseignement de leur utilisation dans un un registre des nanomatériaux qu’ils soient produits, importés ou distribués sur le territoire national est obligatoire sous la responsabilité du MEDDE: le dernier inventaire est accessible :http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_public_R-nano_2015.pdf; on note 14 000 entreprises qui ont fait la déclaration ce qui représente une augmentation de 40 % par rapport à 2014 et de 500 % par rapport à 2013 ».

Le devenir des déchets de ces nanomatériaux devient plus que d’actualités comme le démontre ce rapport comme par exemple dans les boues issues des stations d’épuration où ils ne peuvent être traités. Ces nanoparticules se retrouvent ensuite, à 80 % ou plus, dans les boues d’épuration. Or certaines réagissent avec d’autres éléments et se transforment, sans que l’on connaisse la toxicité de ces recombinaisons. »décrit le Cérége qui a participé à ce rapport.

Dans un avis rendu en mai 2014, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), mettant en avant le principe de précaution, avait prôné un « encadrement réglementaire renforcé » des nanomatériaux.

Les traitements dans les vignobles toujours inquiétants

D’un point de vue scientifique, l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (INSERM), dans une étude menée en 2013, a conclu « qu’il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte » et que « les expositions aux pesticides intervenant au cours de la période prénatale et périnatale ainsi que la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant ».

Or, la France est le second plus gros consommateur européen de pesticides derrière l’Espagne, le neuvième à l’hectare. La Gironde est le plus grand département viticole de France et, si la viticulture ne représente que 3 % de la surface agricole en France, elle consomme 20 % des pesticides, notre région n’est pas en reste non plus.

 Une association a été crée à l’initiative de Marie-Lys Bibeyran, dont le frère, ouvrier viticole,  décédé en 2009 d’un cancer rare: celle ci a pour nom  Info Médoc pesticides, elle prône « le zéro phyto dans la viticulture » et est membre d’un collectif qui comprend notamment la Confédération paysanne, les Amis de la terre ou Générations futures, association qui a révélé fin février que des échantillons de poussières d’habitations proches de vignes contenaient des résidus de pesticides. « Il faut aider les viticulteurs à changer de pratique et je ne vois pas qui ne pourrait pas passer en bio. Cela demande certes plus d’attention, de temps, de main-d’oeuvre car il faut plus observer, plus regarder la météo, être plus réactif. Mais plutôt que mettre de l’argent sur des produits phyto autant créer des emplois et rendre les gens moins malades », ajoute-t-elle.

L’étude publiée en mars de cette année par le mensuel La Recherche, « Pesticides et santé,proposait  un dossier accablant », qui n’est pas pour rassurer. Répertoriant de nombreuses études menées à travers le monde les auteurs rappellent que « si les agriculteurs sont en première ligne ils ne sont pas les seuls à développer des pathologies liées aux pesticides ». Selon eux, « des études montrent une présomption forte de lien avec les pesticides » pour la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate, le lymphome non Hodgkinien chez l’adulte et les tumeurs cérébrales, les malformations congénitales et les leucémies chez les enfants.

L’avantage du régime Végan (végétarien)

Le régime végétarien est souvent loué pour ses bienfaits sur le corps humain. Cependant, une récente étude de l’université d’Oxford vient de montrer qu’il était aussi bon pour la planète: Une nouvelle étude étude britannique publiée lundi 21 mars dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas) met l’accent sur le liens entre les désordres climatiques  et les types alimentaires des humains : de plus en plus de terriens augmentent leur ration de viande au détriment des fruits et légumes et ainsi contribuent à une augmentation notables des GES : il ressort de cette étude que le 1/4 d’émissions de GES serait en corrélation avec notre alimentation carnée. Et la facture pourrait encore s’alourdir, avec l’occidentalisation du régime alimentaire dans les pays émergents.

La transition vers plus de régimes alimentaires à base de plantes seraient plus en  conformité avec les directives diététiques standards et pourrait réduire la mortalité mondiale par 6-10% et les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation par 29-70% par rapport à un scénario de référence en 2050.

La valeur monétisée des améliorations de la santé serait comparable, ou dépasserait la valeur des avantages environnementaux des dommages évités par le changement climatique, bien que la méthode d’évaluation exacte utilisée puisse  affecter les montants estimés. Dans l’ensemble, il est  estimé que  les avantages économiques de l’amélioration de l’alimentation pourrait être 1-31 milliards de dollars US, ce qui équivaudrait  à 0,4 à 13% du produit intérieur brut (PIB) mondial en 2050.

Cette étude comporte  des éléments importants à prendre en compte pour la population mondiale.

Extrait : Plus d’un quart des émissions de GES s’expliquent par notre alimentation, dont 80% par la viande. La facture pourrait encore s’alourdir, avec l’occidentalisation du régime alimentaire dans les pays émergents

22 Mars Journée mondiale de l’eau et semaine sans pesticides

Ce 22 mars a une double valeur sachant que cette mobilisation sur l’eau au niveau international quant à sa qualité, la quantité offerte avec une bonne qualité sont des enjeux stratégiques sur notre planéte , et  dans le cadre de l’Aprés Cop 21 cette mobilisation est plus que nécessaire.

Rappelons que c’est l’Assemblée générale des Nations Unies qui a adopté le 22 décembre 1992 la résolution A/RES/47/193 déclarant  le 22 mars de chaque année « Journée mondiale de l’eau », à compter de l’année 1993, conformément aux recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) avec un plan d’action pour le XXIème siécle: Cette résolution invitait les États à consacrer ce jour selon le contexte national, en concrétisant des actions telles que la sensibilisation du public par des publications, des diffusions de documentaires, l’organisation de conférences, de tables rondes, de séminaires et d’expositions liés à la conservation et au développement des ressources en eau et à la mise en œuvre des recommandations d’Action 21 dont la préservation dans le sens de la sécurité alimentaire.

Plus de 20 après, l’alimentation en eau potable à travers le monde n’est pas encore assurée partout, loin s’en faut, et de nombreuses zones agricoles souffrent encore d’une alimentation médiocre, source de maladies et nuisibles au développement.

Et de plus cette journée correspond au début de la semaine des alternatives aux pesticides : c’est une opération nationale et internationale annuelle ouverte à tous visant à promouvoir les alternatives aux pesticides.

Pendant les 10 premiers jours du printemps, période de reprise des épandages de pesticides, le public est invité à mieux s’informer sur les enjeux tant sanitaires qu’environnementaux des pesticides et sur les alternatives au travers de centaines de manifestations partout en France et dans une vingtaine d’autres pays.

Notre pays est d’ailleurs en cette date obscurci par une pollution habituelle dans ces périodes justement due aux épandages d’engrais et de produits phytosanitaires en provenance du Nord de l’Europe qui sont ramenés par des vents de Nord dominants.Ce qui fait que nous sommes en dispositif préfectoral vigilance information que nous devons suivre particulièrement.

Pour plus de détails : www.air-rhonealpes.fr