Le travail des agriculteurs en bio est plus complexe qu’en conventionnel, car travailler plus en lien avec la nature pour ne pas utiliser de produits chimiques demande plus de temps et d’anticipation. Ce mode de production est par ailleurs largement préconisé dans les rapports du GIEC . Par ailleurs de plus en plus d’expertises collectives de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur les impacts des pesticides sur la santé, et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) sur leurs impacts sur la biodiversité, renforcent l’intérêt vital ce ces modes agriculturaux.
Et malgré ces travaux l’Etat dans son plan stratégique national,( qui décline la politique agricole commune européenne) , a décidé de mettre fin aux aides au maintien à l’agriculture biologique dont les objectifs sont une surveillance de l‘ensemble des étapes de la filière. Cette aide a été remplacée par un « écorégime » hétéroclite dans lequel le montant alloué à la bio est beaucoup plus faible qu’auparavant renforçant par là celle de la haute qualité environnementale ( HVE) exigence qui ne permet qu’une certification « générale de l’exploitation. Ce label incite les agriculteurs à adopter des mesures favorables à l’environnement et la biodiversité, et concurrence d’autant plus le bio qu’il n’est pas aussi exigeant. Ce positionnement est d’autant plus surprenant dans le contexte du changement climatique que l’agriculture biologique est reconnue comme le plus adapté.
Plan stratégique national PSN 2023/2027 : https://agriculture.gouv.fr/pac-2023-2027-le-plan-strategique-national