Depuis le début de l’épidémie, à l’aide des données remontées par l’état civil, l’Insee (l’Institut national de la statistique et des études économiques) observe une surmortalité, notamment dans les zones les plus touchées par le Covid-19 et parmi les plus âgés.
Peut-on estimer le nombre de victimes du Covid-19 en France ? L’épidémie du « Covid-19 » ou coronavirus a déclenché une avalanche d’informations chiffrées, pour tenter de répondre à des questions pas si simples : combien de personnes vont être malades du Covid-19, combien vont décéder ? Et quelle comparaison peut-on faire avec la grippe saisonnière ?
Jusqu’au 2 avril, ce bilan ne prenait en compte que les morts en milieu hospitalier mais inclut depuis les personnes âgées qui ont succombé à la maladie dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou un établissement médico-social. L’Insee publie chaque semaine un décompte par département des décès, que l’on peut comparer à ceux de 2018 et 2019. Les dernières données diffusées, vendredi 15 mai, montrent que l’excès de mortalité par rapport à 2018 et 2019 a nettement décru, après avoir atteint un pic fin mars, la surmortalité constatée sur cette période a atteint un maximum au tout début du mois d’avril. Depuis, elle a entamé une baisse irrégulière, le nombre de morts est chaque jour depuis le début du mois de mai, inférieur aux niveaux de 2018 et 2019
- Les chiffres communiqués sont provisoires et sont susceptibles d’être révisés, une comparaison rigoureuse exigerait de prendre en compte les différences entre la période considérée en 2020 et la même période en 2018 et 2019 : météo, vacances, jours féries, grippe, diverses pathologies chroniques, AVC, cancers etc.
- En l’absence de remontée, dans ces données, sur les causes de décès, il n’est pas donc formellement pas possible de lier la hausse de la mortalité au Covid-19. Cependant, on observe une corrélation nette entre le début de l’épidémie et le moment où la mortalité augmente.
- En ce qui concerne l’analyse des indicateurs concernant les états psychiques de sortie de crise ils sont supérieurs à ce qui est mesuré habituellement et font craindre un risque de « deuxième vague psychiatrique ». d’après une étude effectuée par SPF, en raison des décompensations (dérèglement, souvent brutal, d’un équilibre obtenu grâce à des mécanismes de compensation) et des ruptures de traitement et de soins. Le pire ennemi étant l’incertitude de l’avenir qui est une source importante d’anxiété.
- Santé publique France (SPF) a lancé avec l’institut de sondage BVA l’enquête CoviPrev.
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D’autres facteurs peuvent détériorer la santé mentale : télétravailler en période de confinement et avoir un proche affecté par le Covid-19 ; ou encore être mal informé sur la maladie. « A l’inverse, écrit SPF, avoir une bonne connaissance des modes de transmission de la maladie, respecter les mesures de confinement, se sentir capable d’adopter les mesures de protection et avoir confiance dans l’action des pouvoirs publics diminuaient le risque d’anxiété. » et par ailleurs « Les spécialistes de santé mentale de l’enfant ont fait le même constat dans tous les pays : le confinement est une situation à risques avec des retentissements sur le plan psychologique et psychiatrique, mais aussi une exacerbation des violences intrafamiliales. »
- https://www.insee.fr/fr/information/4479280
- https://blog.insee.fr/mourir-de-la-grippe-ou-du-coronavirus-faire-parler-les-chiffres-de-deces-publies-par-linsee-avec-discernement/
- https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/covid-19-une-enquete-pour-suivre-l-evolution-des-comportements-et-de-la-sante-mentale-pendant-le-confinement