Alors qu’en 2010 les 53 pays de la zone Europe de l’OMS s’étaient engagés à mettre en place les législations nécessaires à l’élimination des maladies liées à l’amiante, à l’occasion de la cinquième conférence ministérielle sur la santé et l’environnement organisée à Parme, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport estimant qu’ «un Européen sur trois au moins peut être exposé à l’amiante dans son milieu de travail et dans l’environnement». Si aucun des 16 pays n’ayant toujours pas interdit l’amiante n’appartient à l’Union Européenne, seuls 62% de ceux qui l’ont interdit disposent de plans pour mettre fin aux maladies liées à l’amiante, et 32% ont mis en place des mesures pour empêcher l’exposition du public lors du désamiantage des bâtiments, du transport et de la gestion des déchets.
La directrice régionale de l’OMS pour l’Europe Z. Jakab estime que «nous ne pouvons pas nous permettre de perdre près de 15.000 vies chaque année en Europe, surtout des travailleurs, en raison des maladies causées par une exposition à l’amiante». Pour l’OMS, la moitié de ces décès seraient imputables au mésothéliome, cancer spécifique de l’exposition à l’amiante mais toujours pas reconnu officiellement comme une maladie professionnelle au sein de 23% des pays ayant interdit l’amiante. Ce cancer est à lui seul un fardeau économique, dont le coût est estimé à plus de 1,68 milliard d’euros par an pour les 15 plus pays les plus peuplés de l’Union européenne selon le rapport de l’OMS.
L’amiante peut également être à l’origine d’autres cancers non spécifiques comme ceux du poumon, de l’ovaire ou du larynx, et d’asbestose.
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