Le Japon a commémoré ce mois ci le séisme et le tsunami survenu le 11 mars 2011 à la centrale de Fukushima-Daiichi qui ont tué quelque 18 500 personnes le 11 mars 2011, une catastrophe naturelle dont la dimension tragique a été amplifiée par un accident nucléaire à Fukushima. Or malgré les diverses mesures prises par le gouvernement japonais en faveur d’un retour de ces réfugiés, dont la décontamination et les aides à reconstruction, seuls 15% d’entre eux avaient regagné leur ancien domicile dans les zones de nouveau habitables, en mars 2018, soit sept ans plus tard.
Près de huit ans après les faits,les populations qui habitaient dans le nord-est du Japon et qui ont dû fuir leur maison après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011 pourront être dédommagées.. La justice nippone a ordonné mercredi le paiement de 3,4 millions d’euros de dommages-intérêts pour l’ensemble des habitants concernés.
La contamination, un facteur de non-retour parmi d’autres
Ce que ces résultats montrent, c’est que la culture de la gestion du risque et de la radioprotection dans les zones contaminées semble vaine. Au fil des plus de 120 entretiens réalisés (politiques nationaux et locaux, résidents, chercheurs, etc.), il ressort une très nette réticence des personnes à revenir vivre près de Fukushima. Pour des raisons directement liées à la contamination résiduelle, mais aussi à ses nombreuses conséquences. Le concept de «culture de la radioprotection» est peu audible des premiers intéressés.
Aujourd’hui, l’un des défis majeurs reste celui de la décontamination et du stockage de l’eau contaminée que certains aimeraient voir rejetée directement dans la mer.