L’accés à une alimentation saine s’impose face à la croissance de l’obésité

Des médecins spécialistes de la nutrition dénoncent les méthodes des industriels de la malbouffe, et proposent des solutions pour favoriser l’accès à une alimentation saine et bon marché.

Rappelons qu’en septembre dernier, l’Organisation mondiale de la santé alertait sur le rôle majeur de la prévention de ces maladies causées par le tabagisme, la mauvaise alimentation, l’alcool, la sédentarité et la pollution. il est reconnu que les maladies cardio-vasculaires, cancers, maladies respiratoires chroniques, diabète, mortalité maternelle, périnatale ou liée à la nutrition, traumatismes… maladies non transmissibles sont responsables de 74 % des décès mondiaux.

Les acteurs  de ces maladies « sont à la fois sociaux, environnementaux, commerciaux et génétiques. Leur présence est mondiale et malheureusement croissante, a ajouté une experte norvégienne. Pourtant, le financement national et international consacré à ces maladies est minime. C’est une tragédie puisque elles sont évitables et gérables grâce à des programmes de prévention et à des politiques rentables ».

La France ne fait pas mieux que la moyenne mondiale : 17 % de nos concitoyens sont en situation d’obésité, et plus de 40 % sont au moins en surpoids. L’obésité est un facteur majeur de maladies cardiaques et vasculaires et cérébrales   et d’une quinzaine de localisations de cancers. La malbouffe serait, pour certains, responsables de ces chiffres alarmants : 8,6 millions d’obèses, plus de 1,5 millions d’insuffisants cardiaques, 1 adulte sur 3 hypertendu, plus de 4 millions de diabétiques  et 25 % de cancers liés à une mauvaise alimentation.Les aliments ultra-transformés, selon la classification Nova, désignent les produits industriels hautement modifiés, incluant sodas, plats préparés, snacks sucrés ou salés, et autres produits contenant une longue liste d’additifs. Leur fabrication repose sur des substances extraites d’aliments naturels (huiles, sucres, protéines) auxquelles sont ajoutés des conservateurs, des arômes et des colorants. Résultat : des produits attractifs, peu coûteux, mais dépourvus de réels bénéfices nutritionnels.

Est suspectée que la consommation excessive d’aliments trop gras, sucrés, salés ou ultratransformés et pollués d’augmenter le risque de maladies chroniques, et pourtant les programmes de prévention ne sont pas à la hauteur.Continuer à fermer les yeux sur ce fléau reviendrait à sacrifier des générations entières sur l’autel de la rentabilité agroalimentaire

Une étude américaine, avait été publiée en juin 2022 dans la revue Gastroenterology, explorant le lien entre le régime alimentaire des Américains et le cancer colorectal.

The BMJ ( British Medical Journal) met en évidence les effets dévastateurs des aliments ultra-transformés sur la santé humaine.